Les Belles Dames du temps jadis

Marguerite-Gaétane, la mathématicienne

AGNÉSI (Marguerite - Gaétane - Angélique -Marie ), naquit à Milan le 16 mars 1718. Elle annonça dès sa plus tendre enfance les plus rares talents ; à l'âge de 9 ans, elle savait déjà le latin ; le grec, l'hébreu, le français, l'allemand et l'espagnol, ne furent qu'un jeu pour son extrême facilité. Ayant abandonné les langues pour se livrer à l'étude des mathématiques et de la philosophie, elle obtint du pape Benoît XIV la permission de remplacer son père dans la chaire de l'université de Bologne. Se sentant bientôt après appelée de Dieu à une plus sublime perfection, elle quitta le monde et les sciences pour se vouer au service des malades. Elle a laissé plusieurs ouvrages, parmi lesquels on remarque Instituzioni analitiche, 1748, 2 vol. in-4°, traduits en français par d'Antelmi, sous les yeux et avec quelques notes de l'abbé Bossu, avec ce titre : Traité élémentaire du calcul différentiel et du calcul intégral, traduit de l'italien de mademoiselle Agnési, 1775, in 8° ; Traité sur les vertus et les mystères de J.-C., deux Paraphrases, l'une du traité de saint Laurent Justinien, De sacro connubio, l'autre du traité de saint Bernard, De passione Christi ; quelques Observations sur un ouvrage du marquis Gorini-Corio. Mademoiselle Agnési mourut en odeur de sainteté à Milan dans un établissement fondé pour les femmes pauvres, âgée de 81 ans, le 9 janvier 1799. 



29/03/2011
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