Les Belles Dames du temps jadis

Baronne de VIOT

VIOT (Marie – Anne – Henriette PAYANT de l'ETANG, baronne de), dame savante, née à Dresde en 1746, de parents peu riches, fut aussi connue sous les noms de d'Antremont et de Bourdic. Amenée en France à l'âge de quatre ans, elle y reçut une excellente éducation. A 13 ans elle épousa le marquis d'Antremont, qui la laissa veuve trois ans après. Elle continua ses études et apprit l'allemand, l'anglais, le latin et l'italien ; elle cultivait aussi les arts, et était une fort bonne musicienne. Cependant c'était à la poésie qu'elle consacrait plus volontiers ses loisirs. Elle épousa en secondes noces le baron de Bourdic, major de la ville de Nîmes, et fut reçue à l'académie de cette ville en 1782, honneur que lui méritèrent son Ode au silence et son Eloge de Montaigne qui était son auteur favori. S'étant mariée en troisième noces à M. de Viot, administrateur des domaines, elle vint s'établir à Paris où sa maison fut fréquentée par les beaux esprits de la ville. Madame de Viot avait la taille élégante mais la figure peu jolie ce qui lui faisait dire en plaisantant : "L'architecte a manqué la façade." On cite d'elle plusieurs réparties ingénieuses, et des pensées philosophiques, et on rappelle entre autres celles-ci : Ce n'est pas l'homme qui sort de la vie qu'il faut plaindre ; il ne pleure qu'en y arrivant. Madame de Viot ne survécut pas longtemps à son amie Madame du Bocage ; s'étant rendue à Bagnols, département du Gard, elle succomba à une fièvre inflammatoire, le 7 août 1802, à l'âge de 56 ans. Elle a laissé, outre son Eloge de Montaigne et l'Ode au silence, des poésies légères parmi lesquelles on remarque l'Eté ; la Romance de la fauvette ; l'Epître à M. de la Tremblaye, sur son voyage en Grèce ; la Forêt de Brama, opéra reçu mais non représenté, etc. Ses vers ont de la facilité, de la grâce, et prouvent beaucoup d'esprit. 



11/03/2012
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