Sara GOUDARD
GOUDARD (Sara), femme de Ange Goudard, écrivain et maître de langues, née à Londres, vers 1764 d'une famille dont on ignore le nom. Elle accompagna son époux dans ses voyages et partagea avec lui, tour à tour, la pauvreté, l'opulence et l'exil. Mme Goudard avait reçu une assez bonne éducation parlait italien et français, avait quelque instruction qu'elle tâchait de faire savoir par un ton pédantesque et recherché. Dans ses voyages elle fit la connaissance de plusieurs grands personnages grâce à son mari, qui la laissait jouir de la plus grande liberté. Quand celui-ci l'abandonna en Hollande, elle y demeura encore quelque tempset vint ensuite à Partis, où elle ne fit aucune démarche pour se réunir à son époux qui, de son côté, n'en fit aucune non plus pour se rapprocher d'elle. S'étant liée avec un de ces philosophes subalternes qui cherchaient à faire fortune à la faveur des tumultes politiques elle vivait avec lui, à un sixième étage, au faubourg Saint-Antoine. Madame Goudard mourut en 1794, sans avoir changé de situation, elle a écrit deux volumes d'œuvres mêlées ; le premier volume contient des Lettres à divers personnages sur des sujets insignifiants, comme les Divertissements de l'automne en Toscane ; Le Carnaval de Naples, etc. Une de ces lettres est adressée à la République de Lucques ; le second volume renferme douze autres Lettres sur la musique et la danse italienne. Madame Goudard a publié aussi des Remarques sur les anecdotes de madame Dubarry, Londres, 1777, in-12.