Priscille et Pulchérie
PRISCILLE ou PRISQUE, Priscilla,, Prisca, chrétienne, femme d'Aquila, est fort connue par les Actes des Apôtres et les Epîtres de saint Paul. Le zèle de ces deux époux pour les progrès de l'Evangile les rendirent célèbres : ils s'établirent d'abord à Rome mais l'édit de bannissement que l'empereur Claudien porta contre les juifs les obligea de se retirer à Corinthe où ils exercèrent l'art de faire des tapisseries et où ils eurent l'un et l'autre l'avantage de recevoir saint Paul chez eux. Ils risquèrent leur vie pour sauver celle de l'apôtre qu'ils conduisirent jusqu'à Ephèse quand il fut obligé de quitter Corinthe ; de là, ils retournèrent à Rome où ils étaient lorsque saint Paul écrivit son Epître aux Romains, l'an 58 de J.-C. ; ils revinrent ensuite à Ephèse quelques temps après ; ils y demeurèrent lorsque saint Paul écrivit la seconde épître à Timothée. Les grecs et les latins célébraient leurs fêtes. La tradition de Rome est que saint Pierre a consacré un autel dans la maison de sainte Prisque. Ces paroles du 16e chap. de l'Epître aux Romains, Salutate Prisquam et Aquilam et domesticam ecclesiam eorum, viennent à l'appui de cette tradition.
PULCHÉRIE (Aelia-Pulcheria-Augusta, sainte), impératrice, fille de l'empereur Arcadius et sœur de Théodose le Jeune, naquit en l'an 399 à Constantinople, fut créée Auguste en 414 et partagea avec son frère la puissance impériale. Après la mort de Théodose, arrivée en 450, sainte Pulchérie fit élire Marcien et l'épousa, plutôt pour avoir un soutien qui l'aidât à porter le poids de la couronne, que pour avoir un époux. Elle lui fit promettre qu'il garderait la continence avec elle. Le concile de Chalcédoine assemblé en 457 par Marcien, à la prière de saint Léon, la combla d'éloges. Elle les méritait par sa piété et par son zèle. Cette princesse aimait les lettres et les cultivait. Elle mourut en 454, à 55 ans. Voltaire ménage peu cette princesse dans la préface du commentaire sur la Pulchérie de Corneille.