Marie-Félix TIBALDI et Christiane NAUBERT
TIBALDI (Marie-Félix), naquit à Rome en 1707. De bonne heure elle se sentit des dispositions pour la peinture qu'elle cultiva avec succès mais, incommodée par l'odeur des couleurs, elle apprit la miniature et le pastel et peignit d'après nature des tableaux historiques. On admirera toujours sa fameuse Cène, copiée en miniature d'après le tableau de son époux. Le pape Benoît XIV l'acheta pour mille écus, et la fit placer dans le Capitole. un autre ouvrage où l'on remarque le goût exquis de Marie-Félix, est l'Aurore, d'après Guerchin. Devenue veuve, c'est avec le produit de ses travaux qu'elle éleva ses enfants qui reçurent par ses soins une excellente éducation. Marie-Félix mourut dans sa patrie en 1770, âgée de 63 ans. – Sa sœur Thérèse Tibaldi, morte en 1776, a exécuté plusieurs ouvrages en miniature qui n'auraient pas été indignes de Marie-Félix. On cite, entre autres, sa Charité romaine, d'après un tableau de Carraches.
NAUBERT (Christiane-Bénédicte-Eugénie), romancière allemande, née à Leipzig le 13 septembre 1756, morte dans cette ville le 12 mars 1819. Elevée par son oncle, professeur de théologie, elle fut mariée deux fois et n'écrivit ses nombreux ouvrages que dans ses heures de loisir ; ils restèrent longtemps anonymes. Les principaux appartiennent au genre historique et ont été souvent traduits. nous citerons : Walter de Montbarry (1786) ; Thécla, comtesse de Thurn (Leipzig, 1788, 2 vol.), où Schiller n'a pas dédaigné de puiser pour son Wallenstein ; Elisabeth de Toggenbourg ; Conrad de Souabe ; Eudoxie, etc. ; puis un recueil de Nouveaux contes populaires de l'Allemagne (1789-1795, 5 vol.) et un recueil posthume de ses Derniers romans originaux (1827, 5 vol.).