Les Belles Dames du temps jadis

Madame Adélaïde

ADÉLAÏDE de France (dite Madame Adélaïde), fille aînée de Louis XV et tante de Louis XVI, naquit à Versailles le 3 mai 1732. Jusqu'aux premiers troubles de la révolution, elle vécut à la cour, où sa piété et ses vertus la faisait honorer et respecter de tout le monde. A cette époque, Madame Adélaïde, et Madame Victoire, sa sœur, princesse également recommandable par les qualités de son cœur et les agréments de son esprit, demandèrent au roi, leur neveu, la permission de sortir du royaume. Elles quittèrent Paris le 19 février 1791 et se retirèrent à Rome. Les difficultés et les outrages qu'elles essuyèrent en traversant la France purent leur faire prévoir les excès où se porterait un peuple qu'on s'efforçait d'égarer. Elles furent arrêtées à Moret puis à Arnay-le-Duc et ce ne fut que d'après les ordres précis du roi et de l'Assemblée Nationale qu'il leur fut permis de continuer leur route. Elles résidèrent jusqu'en 1796 à Rome d'où elles passèrent à Naples. Les deux princesses furent bientôt forcées de quitter ce nouveau séjour que Ferdinand IV leur avait donné. Les armées françaises pénétrèrent dans ce royaume, et à leur approche, elles s'embarquèrent pour Triste. C'est là que les deux princesses finirent leur pénible carrière, Madame Victoire le 8 juin 1799, et Madame Adélaïde le 18 février 1800. Les émigrés français, réfugiés en grand nombre dans cette ville, leur rendirent les derniers devoirs et, dans une terre étrangère, pleurèrent encore une fois sur les malheurs des Bourbons. On a publié en 1803 les Mémoires historiques de Mesdames Adélaïde et Victoire de France, par Charles Montigny, 2 vol. in-12.



18/06/2012
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